Revue des marchés de novembre 2024
Tom Fraser - Dec 06, 2024
Pour le mois ayant pris fin le 30 Novembre 2024
Introduction
Les marchés boursiers mondiaux sont allés de l’avant en novembre. Les politiques procroissance auxquelles on s’attend après l’élection de Donald Trump ont contribué à ragaillardir les bourses ce mois-ci. Plusieurs banques centrales ont continué à réduire les taux d’intérêt, y compris la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque d’Angleterre (BoE). Comme nous l’avons appris en novembre, les pressions inflationnistes se sont accentuées en octobre, principalement à cause de la décélération moins marquée du prix de l’énergie. Les économistes s’attendaient à la recrudescence de l’inflation.
Les rendements des obligations gouvernementales à 10 ans du Canada et des États-Unis ont terminé en baisse, après avoir subi d’importantes fluctuations tout au long du mois. Sur le marché financier, l’indice composé S&P/TSX s’est envolé au point d’établir un nouveau plafond record en novembre. Les actions américaines ont également monté. Les prix du pétrole et de l’or ont reculé.
Au Canada, l’inflation remonte à 2 %
Le Canada n’est pas encore tout à fait sorti de l’auberge puisque l’inflation pourrait reprendre son ascension. En octobre, le taux annuel de l’inflation s’est chiffré à 2 %, contre celui de 1,6 % en septembre qui, lui, avait été le plus bas depuis février 2021. Les économistes s’attendaient à 1,9 %. Si l’inflation a été supérieure en octobre, c’est que les prix de l’énergie ont baissé plus lentement au cours du mois. L’inflation de base s’est également relevée, ce qui invite à croire que les prix continuent d’exercer une pression généralisée. Avec la baisse des taux d’intérêt, la demande semble se redresser et, de ce fait, faire monter les prix. Les ventes au détail ont gagné 0,4 % en septembre et, selon l’estimation de Statistique Canada, 0,7 % en octobre. Il s’agirait d’un quatrième mois consécutif de croissance pour les ventes au détail au terme d’une année où elles ont généralement chuté. Cette augmentation de la consommation a contribué au redressement du produit intérieur brut du Canada au cours du troisième trimestre de 2024. Le rythme de la croissance a cependant été ralenti par la faiblesse des exportations nettes. L’économie canadienne s’est accélérée sur une base annuelle de 1,0 % au troisième trimestre, soit la croissance la plus lente depuis le dernier trimestre de 2023. Les chiffres sur l’inflation sont les derniers avant l’ultime décision de 2024 que prendra le 11 décembre la Banque du Canada (BDC) quant aux taux d’intérêt. Il est fort probable qu’elle les abaissera pour une cinquième fois de suite. Elle n’ira sans doute pas jusqu’à en soustraire 50 points de base (pb) cette fois.
Le résultat des élections américaines allège l’humeur du marché
Le républicain Donald Trump a été élu 47e président des États-Unis, devenant ainsi le deuxième à servir comme président pour deux mandats non consécutifs. Le parti républicain a aussi remporté le Sénat et la Chambre des représentants, donnant ainsi au président élu Trump toute la latitude de faire approuver et appliquer ses politiques. Les marchés, persuadés que les politiques procroissance de Trump favoriseront les affaires, ont bien accueilli les résultats et hissé les marchés financiers à des niveaux inégalés. Ils se sont cependant calmés au fil du mois, car les nouveaux tarifs douaniers font naître des inquiétudes quant à leurs effets sur l’inflation et l’activité économique mondiale.
L’une des grandes questions soulevées par les élections est celle de l’avenir de Jerome Powell, le président de la Fed. Pendant la précédente administration Trump, celui-ci et Powell ne voyaient pas du même œil les politiques monétaires. Powell a fait savoir qu’il n’entendait pas partir et que la Fed gardera son indépendance, qu’importent les visées des législateurs. Lors de sa réunion de novembre, la Fed a réduit la fourchette cible des taux de ses fonds fédéraux de 25 pb à 4,50 %—4,75 %. Selon la Fed, il faudra faire usage de prudence dans la réduction des taux d’intérêt. L’économie et le marché du travail américains ont été relativement robustes, et l’inflation demeure plutôt élevée bien que certains signes indiquent qu’elle devrait redescendre à la cible de 2 % de la Fed. On s’attend à ce que la Fed abaisse de nouveau les taux d’intérêt à sa réunion de décembre.
En Chine, les mesures de relance ravivent les dépenses
Les efforts du gouvernement chinois et de la Banque populaire de Chine (BPC) semblent déjà porter fruit. Néanmoins, plusieurs menaces, susceptibles de nuire à la deuxième plus importante économie, continuent d’assombrir l’horizon. L’une des plus graves touche à la demande intérieure, qui doit être améliorée. Sur ce front, les mesures de relance semblent agir. Les ventes au détail ont gagné 4,8 % d’une année sur l’autre en octobre, la croissance annuelle la plus importante depuis février. C’est à l’augmentation des ventes en matière de produits d’hygiène personnelle, de divertissements et d’automobiles que l’on doit la hausse d’octobre. Un autre secteur important, c’est-à-dire celui des exportations chinoises, s’est relevé. Elles ont rebondi de 12,7 % d’une année sur l’autre en octobre. Les importations ont reculé de 2,3 %, ce qui signifie que le surplus commercial chinois s’est élargi au cours du mois. Cette situation s’inscrit avant l’augmentation des tarifs américains et l’ajout de droits de douane supplémentaires une fois que Trump aura pris les rênes du pouvoir. Bien que certains signes soient encourageants, l’économie chinoise devra relever plusieurs défis. En novembre, la BPC a maintenu son taux préférentiel pour les prêts à un ou à cinq ans. Bien que la BPC ait gardé le taux de sa facilité de prêt à moyen terme d’un an à 2,00 %, la banque a injecté des liquidités dans le système en prêtant 900 milliards de yuans (174 milliards $ CAN) au cours du mois. L’économie chinoise étant encore fragile et les tarifs douaniers toujours menaçants, un surcroît de mesures de relance sera nécessaire pour soutenir l’activité économique.
La BoE sabre encore dans les taux
Pour la deuxième fois de l’année, la BoE a soustrait 25 pb de son taux directeur, le portant à 4,75 %. La banque juge que cette réduction était justifiée étant donné la chute des pressions inflationnistes. La BoE estime cependant qu’elle devra faire montre de prudence à l’avenir, car l’inflation demeure menaçante. Celle-ci est passée de 1,7 % en septembre à 2,3 % en octobre. La BoE croit qu’elle pourrait encore monter, surtout à court terme, en raison des programmes de dépenses expansionnistes du parti travailliste qui a remporté les élections de juillet au Royaume-Uni. L’économie du Royaume-Uni a bel et bien besoin d’un coup de pouce. Le produit intérieur brut du pays n’a pris que 0,1 % au troisième trimestre de 2024. Il s’agissait du troisième trimestre de croissance en 2024, mais du plus lent des trois. Les consommateurs ont peu dépensé et la production s’est contractée pendant ce trimestre. La BoE croit que le programme de dépenses du parti travailliste pourrait aider l’économie, estimant que cela pourrait lui faire gagner 0,75 % au cours de l’année prochaine. L’avenir de l’économie du Royaume-Uni pourrait être meilleur si les mesures du gouvernement et la baisse du loyer de l’argent arrivent à intensifier l’activité commerciale. D’ici là, la BoE va sans aucun doute continuer à sabrer dans les taux d’intérêt, mais peut-être de manière moins vigoureuse que certaines des grandes banques centrales.
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